Sciences de la matière et de la vie
2022
La Fondation du Collège de France a apporté son soutien à l’installation et l’équipement des laboratoires du Pr Jean-Jacques Hublin, chaire Paléoanthropologie. Le groupe de recherche en paléoanthropologie dirigé par le professeur, hébergé par le Centre de recherche interdisciplinaire en biologie, étudie l’évolution humaine dans une perspective pluridisciplinaire et en combinant la recherche traditionnelle sur le terrain avec des techniques de laboratoire de pointe, notamment l’analyse de molécules organiques extraites des fossiles.
2022
Le cœur de ce programme de recherche, mené par Julia Fuchs (CIRB) est la compréhension d’un nouvel acteur appelé ET (Eléments Transposables) dans l’origine des maladies neurodégénératives liées à l’âge, comme la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. Les ET, morceaux d’ADN contenus dans notre génome, peuvent être activés pendant le vieillissement ou dans certains cancers. Il est établi que leur activation est associée à certaines maladies du cerveau, mais leur expression dans les maladies neurodégénératives n’est pas bien décrite et les conséquences d’une activation des ET sur la fonction des cellules du cerveau ne sont pas bien connues. Ce projet soutenu par la Fondation du Collège de France vise à étudier de manière approfondie l’activation des ET dans la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson au niveau des cellules du cerveau. L’objectif poursuivi est de mieux comprendre l’origine de ces maladies et d’élaborer de nouvelles façons d’intervenir afin d’arrêter ou de ralentir leur progression.
2021
Soutien aux recherches de Marie-Hélène Verlhac, directrice du Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) du Collège de France, grâce au mécénat du Fonds Saint-Michel. Spécialiste des étapes ultimes du développement ovocytaire, ses recherches permettent de mieux comprendre les mécanismes de l’embryon et ouvrent de nouvelles voies pour la recherche sur le cancer. Marie-Hélène Verlhac a reçu la médaille d’argent du CNRS en 2021.
Découvrir son interview : À la pointe de la recherche en biologie cellulaire avec Marie-Hélène Verlhac
2021
Soutien aux recherches du Pr Hugues de Thé, chaire Oncologie Cellulaire et Moléculaire, grâce au mécénat du Fonds Saint-Michel. Ce projet vise à concevoir de nouveaux traitements pour les patients incapables de supporter la chimiothérapie conventionnelle. A terme, ces travaux devraient faciliter l’identification de ces patients et leur apporter de nouvelles combinaisons thérapeutiques. Au-delà des implications cliniques, ces recherches sur la réponse thérapeutique pourraient également permettre des avancées en biologie cellulaire et en biochimie.
2020
La Fondation du Collège de France a apporté son soutien à l’installation et l’équipement des laboratoires de la Pr Sonia Garel, nouvellement élue sur la chaire Neurobiologie et immunité. Ses recherches portent sur le développement des circuits cérébraux, aussi bien d’un point de vue fondamental qu’appliqué à la compréhension de certaines pathologies. Ses travaux l’ont menée à décrypter le rôle de la migration cellulaire et des interactions transitoires dans le développement cérébral, avec un focus sur les cellules immunitaires résidentes du cerveau, les microglies.
2020
Les microglies sont des cellules immunitaires qui participent au bon développement et fonctionnement cérébral. Des variations génétiques, une inflammation prénatale, une grande prématurité ou un dysfonctionnement des microglies ont été associés à l’étiologie de ces pathologies diverses. Les maladies neuropsychiatriques, comme les troubles du spectre autistique ou la schizophrénie, ont une origine multifactorielle. Les travaux de la Pr Sonia Garel visent à apporter des résultats essentiels pour comprendre les interactions microglies/neurones et leurs rôles dans le développement normal et pathologique. Ce projet a été soutenu par la Fondation du Collège de France grâce au mécénat du Fonds Saint-Michel.
Touchant près de 150 000 personnes en France, la maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dont les mécanismes commencent seulement à être mieux compris. La bactérie Escherichia coli, présente dans le microbiote intestinal, joue un rôle clé dans la maladie. Elle est au cœur des recherches de l’équipe d’Olivier Espéli du Centre interdisciplinaire de recherche en biologie du Collège de France dont les travaux ouvrent la perspective d’une nouvelle voie pour soigner cette maladie particulièrement invalidante. Ce projet a été soutenu par la Fondation du Collège de France grâce au mécénat du Fonds Saint-Michel.
Découvrez l’article d’Olivier Espeli : Maladie de Crohn : vers une nouvelle stratégie thérapeutique
Ce programme de recherche porté par le Pr Stanislas Dehaene, chaire Psychologie cognitive expérimentale, vise à tester une hypothèse sur la singularité du cerveau humain : l’usage d’un « langage de la pensée », capacité à l’origine de la faculté de langage, des mathématiques ou encore de la musique. La Fondation du Collège de France apporte son soutien à la réalisation de tests de performance cognitive menés auprès de primates, en partenariat avec l’ACCI (Ape Cognition and Conservation Initiative), institut engagé dans la protection des grands singes et pour une recherche éthique sur les origines évolutives de la cognition humaine.
Face à la limitation des combustibles fossiles et à la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane…), notre siècle a pour défi le développement de sources d’énergie alternatives. Avec le soutien déterminant de la Fondation de l’Orangerie et de ses généreux donateurs, le laboratoire de chimie des processus biologiques (Pr Marc Fontecave) travaille à la possibilité de recycler le CO2 en s’inspirant du processus de photosynthèse des plantes. Le dioxyde de carbone est ainsi considéré non pas comme un déchet toxique mais comme une source de molécules carbonées et de dioxygène, utiles dans plusieurs industries mais aussi en médecine.
Découvrez l’interview de Victor Mougel : Imaginer la transition énergétique
Le déchiffrement du génome humain a révélé que la moitié est constituée d’éléments génétiques mobiles dont certains, les LINE-1 (L1), peuvent se répandre dans le génome s’ils échappent aux systèmes de répression physiologiques. L’équipe de Julia Fuchs Sèbe, rattachée à la chaire Processus morphogénétiques du Pr Alain Prochiantz, a observé que les neurones dopaminergiques, les premiers à être touchés dans la maladie de Parkinson, expriment des L1, notamment en situation de stress oxydatif. Diminuer les L1 semble pouvoir protéger les neurones dopaminergiques, suggérant que l’expression excessive des L1 pourrait participer au développement de Parkinson. Ce programme pourrait déboucher sur le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques fondées sur l’inhibition de l’activité des L1.
Retrouvez notre article dédié à ce projet : L’ADN « poubelle » : clé de compréhension de la maladie de Parkinson ?